[Entrainement] Le mythe de la semaine de récupération

A force de trop vouloir tout planifier en terme d’entraînement certains cyclistes (mais aussi certains sportifs d’endurance au sens large) en viennent à planifier la récupération.

C’est ainsi qu’il y a quelques dizaines d’années sont nées des théories telles que « 3 semaines d’entraînement / une semaine de récupération active ». Fonctionner de la sorte c’est oublier un ensemble de facteurs.

La récupération, oui … mais au bon moment

Premièrement la phase de récupération ne s’impose qu’en cas de fatigue. Elle ne doit être qu’une réponse après un constat. C’est ainsi qu’à certaines périodes on peut adopter le schéma ci-dessus tandis qu’à d’autres périodes on pourra tenir 5, 6, voire 8 semaines sans éprouver le besoin de récupérer. C’est le cas notamment en hiver, à distance des courses. Une chose est sûre : ce n’est pas le calendrier qui dicte, mais un ensemble de facteurs : les sensations, le rapport forme / fatigue, la motivation etc.

Par ailleurs la récupération doit être adaptée par rapport aux objectifs, de manière à atteindre une forme optimale le jour J. Pour cela il faut d’une part passer par des phases de surcharge, et donc de fatigue, durant lesquelles la récupération ne sera pas à l’ordre du jour. Par contre, cette dernière interviendra juste avant l’objectif et sera alors synonyme de surcompensation.

Autre période propice : juste après une course « objectif », le besoin de décompresser s’ajoutant à la fatigue « sportive ».

Exit la semaine de récupération

Il faut également préciser que le concept de « semaine de récupération » est désormais dépassé : on lui préfère aujourd’hui la notion de microcoupure. D’une durée de trois à six jours (préférentiellement quatre à cinq jours), il s’agit de couper complètement, de manière à chasser le niveau de fatigue. Cette durée, limitée, permet d’éviter tout risque de régression (desentraînement, desadaptations).

Enfin, soulignons que des microcoupures bien réparties et bien gérées dans la saison permettent d’éviter la sacro-sainte coupure de fin de saison, responsable de bien des maux : régression, démotivation, prise de poids etc.

 

Benoit VALQUE

www.velotraining.net

www.rotorfrance.com

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